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PORTRAIT
Alexia Sinclair est une photographe et artiste polyvalente australienne qui travaille ses œuvres d’une manière singulièrement picturale. Son art est plastique, teinté de commercial, baroque et envoûtant. Ses compositions photographiques racontent une histoire, tout son monde, à travers une imagerie évocatrice faite de fantasmes, de rêves et de références culturelles. Utilisant un récit graphique visant à séduire le spectateur, l’art d’Alexia est sombre et séduisant, baroque et symbolique. Ses photographies multicouches présentent subtilement les notions contemporaines de la mode et de la beauté, tout en restaurant les notions anciennes de classicisme, d’élégance et d’opulence. Dans sa série Rococo, Alexia est retournée au XVIIIe siècle à la cour de Versailles avec comme protagoniste la brûlante Madame de Pompadour. Alexia remplit tous les rôles, depuis la conception des décors et des accessoires, jusqu’au maquillage et aux costumes. La composition est recherchée, l’assemblage est méticuleusement construit, ainsi, des fleurs Rococo en soie, qu’elle a peintes et disposées elle-même dans son jardin de la Nouvelle-Galles du Sud. « Je suis de retour dans la France du XVIIIe siècle, mon obsession. C’était une période où la vie à la cour était plus flamboyante, sensuelle et joueuse, quand les modes étaient exagérées et que les femmes utilisaient leurs costumes comme une extension de leurs personnalités. Au cours de cette période, des femmes puissantes de la cour française sont devenues des icônes de la mode et leurs goûts ont influencé toute l’Europe. Leurs créations luxueuses, excessives et exotiques ont inspiré de nombreux aspects des costumes dans cette série ; des fleurs en porcelaine de Madame de Pompadour au collier en diamant de Madame du Barry, en passant par la chemise en mousseline de Marie-Antoinette. Madame de Pompadour était une femme fascinante, cultivée et intelligente, elle divertissait des gens comme Voltaire dans son salon. Ici, on peut la voir, au milieu de livres éparpillés, avec bandeau et plume, c’est très coquin. »
INTERVIEW EXCLUSIVE
La photographie d’Alexia Sinclair, comment est-elle ?
« Un style très baroque influencé par des troubles obsessionnels ! » J’adore construire des images visuellement chargées et dynamiques qui attirent le spectateur dans mon monde.
Tes principales influences en termes d’art ?
J’ai une formation classique aux Beaux- Arts. J’ai passé la majorité de ma scolarité à dessiner ou faire de la sculpture. J’ai été fortement influencée par les maîtres de la Renaissance et puis, plus tard, par l’école préraphaélite. Je porte un grand intérêt aux artistes contemporains et je regarde beaucoup le monde de la mode : Alexander McQueen, John Galliano, Jean Paul Gaultier ainsi que les grands photographes et réalisateurs : Tim Walker, Eugenio Recuenco, Erwin Olaf, Gregory Crewdson et Peter Greenaway …
L’endroit le plus photogénique ?
De toute évidence, étant amoureuse des bois, je dirais les forêts et les jardins d’Europe. La première chose que tu fais au réveil ? Je prends un café ! Quel est ton trait de caractère dominant ? Conversation avec Alexia Sinclair L’obsession pour le détail. Je veux que les choses soient parfaites dans mon travail et même dans mes habitudes alimentaires, c’est pour dire ... Tout le reste, je peux laisser aller, mais ce que je mange et ce que je produis doit être beau.
À quel point ton imagination hante-t-elle la composition de ton travail ?
Le passé a évidemment un impact très profond sur mon imagination et donc ma composition. J’aime dessiner en m’inspirant de ceux qui étaient là avant moi, mais ensuite, je veux produire quelque chose de contemporain et d’innovant.
- Retrouvez la suite d'Alexia Sinclair dans Normal Magazine n°6 -
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