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PORTRAIT

Sacha Goldberger est le photographe français des histoires fabriquées. Elevé dans une famille où l’on ne faisait rien comme tout le monde, il érige le décalage comme mode de vie. Les débuts de Sacha Goldberger se font en tant que créatif chez CLM BBDO, l’agence publicitaire de Philippe Michel. A la direction artistique de nombreuses campagnes publicitaires, il se lance ensuite en freelance. Aux Gobelins, il suit une formation de photographie et accompagne de nombreux photographes : une véritable habileté naît. Sacha est inspiré par les plus grands, tel Erwin Olaf ou encore Gregory Crewdson. On lui reconnaît d’épars repères liés à la peinture flamande comme à l’art contemporain. Sacha Goldberger est aussi l’auteur-photographe d’un nombre conséquent de livres photographiques : Made in love, Je t’aime tout simplement ou encore Mamika : The best, le fruit d’une grande histoire d’amour entre l’artiste et sa grand-mère, sa plus précieuse modèle. Adepte du décalage, il met un point d’honneur à cultiver la fantaisie. Son travail est toujours écrit, construit et pensé rigoureusement, la touche de folie vient après. Parce qu’il y a toujours chez Sacha cet effort de détourner le quotidien. L’œuvre de l’artiste a d’ailleurs fait l’objet d’une rétrospective en 2016 à la Gare d’Austerlitz. On y retrouve nombre de ses séries, dont Super Flemish : son travail sur les super héros auxquels il fait porter des vêtements du 17ème siècle, dans le style de la peinture flamande de l’époque. Un véritable dérèglement temporel, Sacha Goldberger explore des personnages qui remontent à l’enfance, et se les réapproprie, les faisant revenir dans le giron de l’Histoire de l’Art. Il tend à confronter ces figures tutélaires de la mythologie américaine contemporaine au regard des peintres de l’école flamande. Sacha Goldberger rend visite à divers univers photographiques, tout en gardant en tête l’idée de raconter des histoires. Il se présente lui-même comme « un anti-reporter », notamment dans la série ci-contre, nommée : Secret Eden. Un véritable jeu de cache-cache se joue alors. L’artiste fabrique des indiscrétions, provoque des messes basses, inspire des curiosités. Comme un réalisateur, Sacha élit des lieux, des costumes, conduit les acteurs et les lumières, traverse les époques et s’attache aux détails, mais il laisse à celui qui se frotte à ses mondes, le plaisir de finir, ou non, l’histoire, le feuilleton. La visite de ces Edens inavouables est privée. Sacha Goldberger photographie de véritables scénarios ouverts d’aventures qui se manigancent dans notre dos.

INTERVIEW EXCLUSIVE

Comment un de tes proches amis définirait ton style ?

Je pense que mes proches me trouvent créatif, c’est ce qui me définit le mieux, ainsi que ma recherche permanente d’esthétique… Peut-être aussi un certain décalage.
 

Pour le coup, ton vrai «super héros» dans la vie ?

C’est sûrement un peu attendu, mais ma grand-mère. Elle est passée à travers tellement d’événements : pendant la guerre avec mon grand père ils ont sauvé 11 personnes, elle a survécu aux Nazis, aux communistes … On pourrait faire un film de sa vie ! Moi, j’en fais des photos (Mamika ndlr).

 

La faute de goût ultime, pour toi, c’est quoi ?

Le total look quel qu’il soit. J’aime les mélanges, l’inattendu.

 

Ta principale qualité ?

Sans doute l’imagination, l’envie de raconter des histoires, de surprendre.

 

Tes influences, en terme de photo ?

Je suis surtout influencé par la peinture : Hopper, Rembrandt, les Flamands en général. En photo, j’apprécie particulièrement Roversi, Shore, Avedon, Tim Walker, Nadav Kander, l’Indienne Dayanita Singh.
 

- Retrouvez la suite de Sacha Goldberger dans Normal Magazine n°°8 -

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