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PORTRAIT


Tony Duran est un célèbre photographe américain, connu pour ses portraits de célébrités et son travail sur le nu, des photographies axées sur les corps, tantôt masculins, tantôt féminins, sublimant l’esthétisme, privilégiant la lumière naturelle et le noir et blanc. Tony s’est rapidement fait connaître grâce à ses photos de Jennifer Lopez, avec qui il se liera d’amitié et continuera de collaborer. Il fera d’elle ses premières couvertures de magazines, avant d’être sollicité par toutes les célébrités notamment Lindsay Lohan, Pamela Anderson, Brad Pitt, Charlize Theron, Penelope Cruz, Scarlett Johansson ou encore Jude Law. Ses clichés évoquent la beauté, la sensualité et la force, teintés d’une vision iconique à l’américaine, des stéréotypes d’Hollywood, des corps clichés de mode. Autodidacte, Duran aime le nu jusqu’à provoquer le scandale. Désormais implanté en Californie, il est constamment à la recherche d’inspiration et de créativité.

INTERVIEW EXCLUSIVE

Comment un de tes proches amis définirait ton style ?
De nombreux amis, de très bons amis, ont été modèles et sujets de mes photos, je pense donc qu’ils diraient quelque chose comme ça : L’approche de Tony est purement organique, il n’y a pas de structure apparente dans ce qu’il fait. Ça vient du coeur, des tripes. Au tout début d’une séance, il y a un sentiment de confusion, c’est difficile, il attend quelque chose des sujets, des modèles eux-mêmes. Patient, il attendra l’émotion. Mais une fois la première action passée, tout se lâche ! L’énergie se déverse autant que les idées. Jamais assis, il est constamment en mouvement lors d’un shooting. Vous n’avez aucune idée de ce qui se passe, mais vous voulez en être. Le shooting se finit généralement dans la fatigue et la confusion de ce qui vient de se passer. Alors on s’assoit et on regarde les photos. Plus vous voyez, plus vous ressentirez. Une image qui durera une vie.

Un style ?
Un orage de créativité et d’énergie. 

Comment as-tu commencé dans la photographie ?
Je suis allé à l’école dans le Wisconsin où j’ai eu un diplôme en journalisme. Nous devions prendre des cours de photographie et étrangement, après la première séance je me suis dit que je voulais devenir photographe professionnel. J’allais à l’école Conversation avec Tony Duran uniquement pour cette matière et j’ai commencé à faire des photos. Je n’ai jamais été assistant, ou suivi d’autres cours. Je l’ai fait parce que c’était amusant à faire.

Tes critères de beauté ?
La confiance est mon critère de beauté. Si chacun est honnête et confiant dans ce qu’il est, alors rien d’autre n’a d’importance, on peut trouver le beau, la beauté. Peu importe ce que mon oeil va regarder, il va le trouver beau, ou plutôt il en sort de la beauté. Même des choses peu communes. Peu importe le modèle, son sexe, son genre, son âge… La confiance, l’ego, définissent chaque identité et chaque beauté, je me contente de les glorifier et de les célébrer à travers l’objectif !

Etre photographe, c’est être voyeur ?
Ça m’a pris du temps avant m’en rendre compte, mais oui, pour être un bon photographe, il faut être un vrai voyeur. Je fais 1m90, c’est donc difficile pour moi de cacher ma présence, mais mon cerveau divague comme une mouche sur un mur, à regarder le monde, en me faisant ma propre vision de celui-ci, sans interruption. Il y a deux types de photographes, celui qui prend l’appareil pour trouver une action, et celui qui prend l’appareil pour regarder l’action. Je pense qu’être voyeur amène une intimité et une qualité de sensualité que je n’aurais pas sans l’être.

- Retrouvez la suite de Tony Duran dans Normal Magazine n°7 -

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