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PORTRAIT

Le style Tony Kelly est unique et inégalable. Du cru, mais du sophistiqué aussi. Un feu d’artifice en full HD, couleurs scintillantes et pétarades colorées, une pluie d’acides, ça saute au visage. Sa marque de fabrique : du sexe, des hommes stéréotypés, des femmes clichées, des couleurs féroce et un humour noir bien tranché … Dans un déchainement de testostérone, de botox et de paillettes, ça cri et ça jure. Tony est un provocateur, et ça ne se voit pas qu’avec ces scènes ouvertement sexuelles.

Au premier coup d’oeil, le style peut paraître grossier et vulgaire, c’est bien l’intention du photographe, dépasser les limites du bon gout, rapporter des émotions et des interactions laides, s’extasier de l’obscène. Ses images dynamiques et made in Californie. Pourtant Tony Kelly est un photographe Irlandais né Dublin en 1975. Il débute dans un groupe de journaux indépendants, couvrant les lieux que personne ne voulait.Des conflits civils au Rwanda à la guerre d’Afghanistan, il passe huit années à couvrir les zones de conflits armés, avant de changer d’orientation et de s’essayer à la photographie de mode tout en gardant cet oeil exacerbé pour le rendu d’émotions et la chaire. Désormais et comme il tend à le rappeler, il capture la spontanéité comme un voyeur admire une scène.

INTERVIEW EXCLUSIVE

En quelques mots, comment décrirais-tu ton style ? 
Comme un parfait jour d’été sur la Côte d’Azur. Plein de couleurs, à la fois chaud et frais, sexy et très divertissant. 

Comment as-tu commencé la photographie ? 
J’ai travaillé en tant que photographe de presse jusqu’à mes 18 ans. J’étais aussi passionné et motivé que je le suis aujourd’hui. Beaucoup de travail et une grande détermination m’ont ouvert des portes, des portes auxquelles je frappais sans succès lors de mes débuts. 

Une des tes images préférées ?
Une couverture que j’ai faite avec Amanda Booth, assise sur le nez d’un Boeing 737 dans le désert de Mojave. 

Qu’est ce qui te plaît dans les individus que tu photographies ? 
Je me noie dans les gens qui ont ce « je ne sais quoi », ce petit quelque chose, cette lueur dans le regard, cette folie, un regard malicieux ou espiègle. Cela, combiné à un beau physique attire mon attention, Il y a peu de modèles qui ont cette magie. J’en vois tellement qui sont magnifiques mais qui ne transmettent rien de spécial, qui n’ont aucune énergie, ce qui est essentiel pour moi ! Les nombreuses photos d’Helmut Newton avec Charlotte Rampling personnifient ce que je viens de dire.

- Retrouvez la suite de Tony Kelly dans Normal Magazine n°1 -

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